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Archives de la Bourgeoisie de Sion
en dépôt auprès des Archives de l’État du Valais

Soucieuse de préserver son patrimoine archivistique, autrement dit les documents témoins de son histoire, la Bourgeoisie de Sion renouvelle le contrat de dépôt de son fonds d’archives ancien, confié aux Archives de l’État du Valais, depuis 1919. Actuellement, les documents sont conservés dans les dépôts des Archives de l’État du Valais, à la Rue de Lausanne 45, à Sion.

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...les documents et pièces, dont il est question plus haut, sont et restent à jamais la propriété inaliénable de la Bourgeoisie de Sion.

citation extraite de l’ancien contrat de dépôt du 15 janvier 1919

 

 

Importance du fonds
des Archives de la Bourgeoisie de Sion

 

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Ce fonds se révèle d’une grande importance historique, tant par l’ancienneté des documents qui le composent que par leur variété. Pour les périodes anciennes, depuis le XIIIème siècle, et jusqu’au milieu du XIXème siècle, les archives de la Bourgeoisie de Sion concernent non seulement la ville de Sion, mais aussi l’ensemble du canton du Valais. Parmi ces documents, les plus représentatifs sont les procès-verbaux des séances de la Diète et la correspondance avec les autorités étrangères, rois de France, d’Espagne, d’Angleterre et papes, notamment la correspondance du cardinal Mathieu Schiner échangée avec le roi d’Angleterre Henri VIII, l’empereur Charles Quint ou le pape Léon X.

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Ce fonds couvre en réalité une période plus large, puisqu’il contient des documents jusqu’au milieu du XXème siècle. Il nous renseigne sur divers aspects de la vie à Sion, en particulier, dans les domaines politique, économique, social, diplomatique, religieux, urbanistique, démographique, agricole et bien d’autres sujets qui restent encore à explorer. En outre, il permet de retracer l’histoire de la ville depuis ses origines et la naissance de la commune bourgeoise jusqu’au moment de la séparation effective entre commune bourgeoise et commune municipale, en 1854.

Soulignons que, pour la période du Moyen-Âge et de l’Ancien Régime, les archives de la Bourgeoisie de Sion complètent dans une très large mesure les fonds des Archives de l’État du Valais lui-même, ce qui confirme leur importance et leur valeur inestimable.

 

 

L’inventaire historique
des Archives de la Bourgeoisie de Sion

 

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Le plus ancien inventaire conservé des archives de la Bourgeoisie de Sion remonte au 1er juillet 1404. A la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, Petrus Dominarum, notaire et secrétaire de la ville de Sion, a exercé un rôle de premier plan dans la constitution de véritables archives organisées et de la conservation plus systématique de documents. D’après les anciennes cotes figurant au dos de certains documents et dans des inventaires partiels du fonds du XVIe et XVIIe siècles, nous constatons que les documents étaient rangés dans plusieurs coffres. Plus tard, peu avant 1754, un important travail de reclassement et d’inventaire du fonds a été effectué par l’ancien bourgmestre, notaire et secrétaire bourgeoisial (1734-1745), le notaire Jean Philippe de Torrenté (mort en 1762), également féru d’histoire.

L’inventaire du chanoine Pierre-Antoine Grenat (1824-1905)1 est le principal outil de recherche actuellement disponible pour l’exploration et l’exploitation des archives de la Bourgeoisie de Sion. Il offre un panorama du fonds et de sa structure. Il permet également, puisqu’il s’agit d’un inventaire pièce à pièce, d’identifier précisément chaque document. Le classement proposé par cet inventaire, par « tiroirs », correspond sans doute à un ancien meuble de rangement.

L’inventaire du chanoine Grenat a probablement été établi à partir de 1880, selon les procès-verbaux du Conseil bourgeoisial, et a été remis entre les mains du Conseil, lors de la séance du 9 juillet 1886. Par la suite, l’inventaire du chanoine Grenat a été complété au cours du XXème siècle par plusieurs autres archivistes comme Leo Meyer, Hans Anton von Roten, Bernard Truffer, Hans-Robert Ammann et Françoise Vannotti, pour ne citer que les principales contributions. Utilisé en salle de consultation jusqu’en 2003, ses dimensions et son poids imposants qui le rendaient peu maniable, ainsi que sa reliure ancienne fragilisée ont toutefois conduit à son remplacement par une version photocopiée. Rédigé en latin, français et allemand, il reste, à l’heure actuelle, la seule clé d’accès aux documents du fonds de la Bourgeoisie de Sion, malgré ses imperfections.


1 Pierre-Antoine Grenat, de Monthey (1824-1905). Il fut vicaire de Monthey en 1849, curé de Vionnaz en 1852, curé de Monthey en 1858, Chanoine de Sion en 1872, chantre en 1895, sacristain en 1896 et doyen en 1897.