Rachat de la Maison Supersaxo

Rachat de la Maison Supersaxo
Déjà propriétaire de nombreuses bâtisses historiques, la bourgeoisie de Sion a racheté les clés de la maison Supersaxo à la Ville. De quoi gonfler encore un portefeuille immobilier déjà bien garni. Jusqu’où s’étend son patrimoine ? Entretien avec le président de la Bourgeoisie.
C'est l'une des bourgeoisies les plus puissantes du canton. La maison du Diable, la maison de la Diète, la Préfecture, le Couvent des capucins, l’Hôtel de Ville. A Sion, la plupart des bâtiments historiques sont entre les mains de la bourgeoisie. Cette liste s’est encore gonflée en fin d’année avec la Maison Supersaxo, en vieille ville.
Une acquisition "logique"
La bâtisse du XVIème siècle était jusqu’à présent propriété de la Municipalité. C'est cette dernière qui a fait le premier pas pour en céder les clés. "Une démarche logique et un juste retour des choses", commente le président de la bourgeoisie Antoine De Lavallaz, "la Ville s'occupe avant tout de la gestion des affaires courantes. Tandis que la préservation et la mise en valeur du patrimoine sont les missions principales de la bourgeoisie".
Préserver et valoriser
La fonction de la Maison Supersaxo ne devrait pas changer tout de suite. L’accord de vente prévoit que la Ville puisse disposer des lieux durant encore cinq ans. Dans sa logique, la bourgeoisie cherche à préserver le patrimoine bâti, mais aussi à y mettre de la vie. "Je peux citer plusieurs exemples", expose Antoine De Lavallaz. "La maison du Diable et le Couvent des Capucins, tous deux loués par des fondations. Tandis que le bâtiment des Marianistes, acheté l'an dernier, est en plein aménagement pour accueillir une école internationale."
Rentabilité industrielle
Antoine De Lavallaz le concède, l'acquisition de bâtiments d'exception n’a pas pour vocation la rentabilité. Mais la bourgeoisie possède plus qu'un patrimoine bâti historique et sait trouver d’autres sources de revenus. Elle possède entre autres 200 appartements, plusieurs immeubles commerciaux - citons la Clinique de Valère ou l'Hôtel des Vignes. Sans compter plusieurs dizaines d'hectares de terrain en zone industrielle, jusque sur la commune de Vétroz, achetés en 2020. "Ici on parle plus de développement économique", admet le président de la bourgeoisie. Mais il insiste, la bourgeoisie ne fait pas de spéculation et n’achète pas pour revendre. "La bourgeoisie est plutôt acquéreuse et ne souhaite pas grandir pour grandir. Notre but est de conserver ces biens et de les mettre à disposition sous formes de droit de superficie."...

 

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